Le bûcheron et le boulanger vivent en autosuffisance

Autrefois, dans un petit village de France en Dauphiné, un bûcheron et un boulanger vivaient en harmonie. Chaque jour, le bûcheron vendait ses fagots au boulanger pour 4 francs et le boulanger vendait en retour au bûcheron du pain pour 4 francs aussi. [Autrefois, le lait et le pain constituaient la base de l’alimentation].

Un élément vient perturber cet état de fait

Vint un grand incendie qui détruisit la forêt où travaillait le bûcheron. Ce dernier devait dorénavant marcher jusqu’à la forêt voisine et surtout en rapporter le bois sur ses épaules. Face à cette nouvelle difficulté, il rapportait dorénavant moitié moins de fagots.

Le bûcheron et le boulanger essaient de trouver une solution par eux-mêmes

Ils se concertèrent bien ennuyés car le bûcheron n’avait plus assez de fagots à vendre pour acheter son pain. Le boulanger, lui, perdait un client et en était fort gêné aussi. Que faire se demandèrent-ils ?

– Il faut que tu achètes mon bois plus cher lui, dit le premier, sans quoi je n’aurai plus assez à manger.

– Impossible lui répond le second, je n’aurai plus de quoi acheter ma farine. Alors fabriquons ensemble une charrette pour aller chercher ton bois.

Une fausse solution se présente au bûcheron et au boulanger

Le lendemain sur sa route le bûcheron croisa un « bienfaiteur ».

boulanger

Il consentit un prêt à court terme de 4 francs à nos amis.  Le bûcheron  s’en trouva soulagé; il put alors acheter son pain au boulanger. Le boulanger, lui, se retrouvant avec 8 francs au lieu de 4 se trouvait bien plus riche et fort embêté de manquer de bois, accepta alors d’acheter son bois plus cher.

Moralité de l’histoire pour le bûcheron et le boulanger … et peut-être pour nous

Finalement, au lieu d’avoir fabriqué leur charrette, le boulanger et le bûcheron, plus riches de 4 francs se retrouvent en fait plus pauvres (ils provoquaient sans le savoir de l’inflation). Ils se retrouvaient dans la situation même qu’ils souhaitaient éviter.

Le surplus de monnaie, en donnant l’illusion de richesse à court terme,  bloque les investissements nécessaires pour ajuster offre et demande. Ce qui devrait toujours prévaloir, c’est la capacité d’adaptation à une situation nouvelle, [ce dont de plus en plus d’agriculteurs permaculteurs sont conscients].

Moralité courte

Le bonheur (ou l’amour) est dans le pré mais le malheur est dans le prêt !

>> Pour la capacité d’adaptation à une situation nouvelle, lire (ou relire) l’histoire de la mésange et du rouge-gorge.

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