Vous connaissez sûrement « Le Rouge et Noir », deux nobles arbrisseaux de la famille des Grossulariacées.

Groseilles

Quelles sont les vertus des groseilles et des cassis ?

La valeur nutritive de la groseille:

ce fruit contient de tout en quantité moyenne

  • elle est gorgée de flavonoïdes (environ 60mg pour 100 grammes), utiles pour le renouvellement de la peau.
  • elle contient également des fibres (environ 8 g pour 100 grammes), du fer, du magnésium, du calcium, du potassium, de la vitamine C (environ 10 g pour 100 grammes)
  • Riche en pectine et en acide citrique, la groseille vous donnera d’excellentes gelées.

La valeur nutritive du cassis (alias la groseille noire):

Ingrédient incontournable des confitures, le cassis, consommé cru, est un tonique général de l’organisme en raison de sa richesse en vitamine C   (3 fois plus que l’orange). Moins connues sont les vertus diurétiques de ses feuilles, employées en phytothérapie e, cas d’arthrite ou de rhumatisme. Ses bourgeons sont utilisés comme anti-inflammatoires en gemmothérapie.
Cassis

Cet  « élixir de vie », plein de grandes qualités, contient  toujours pour 100 grammes:

  • de la vitamines C (200 milligrammes). [Il bat le kiwi  100 milligrammes  et l’orange environ 60 milligrammes.]
  • du potassium (600 mg)
  • du calcium (60 mg), du magnésium (17 mg)
  • des vitamines PP (30 microgrammes (µg)), B9  (40 microgrammes (µg))   et E (1 mg)
  • des fibres (7 g)
  • des antioxydants comme l’anthocyane (polyphénol de la famille des flavonoïdes).
  • des traces de nombreux oligoéléments comme le chrome, le sélénium, le cobalt…
  • des pigments (protection de l’œil contre les agressions de la lumière du soleil)
  • de la pectine

L’acidité de la groseille, l’odeur et le goût du cassis vous indisposent… alors faites des sirops, des liqueurs ou  consommez sans modération les gelées de ces deux petits fruits qui font le maximum pour votre santé. Vos dîners  seront parfaits si vous réussissez un mariage  avec  d’autres aliments ( volailles, viandes rouges, foie gras,  figues…).

Essayez la caseille, résultat d’un croisement entre le groseillier  et un cassissier dont il hérite (de chacun) de la résistance aux maladies .

Comment planter un cassissier ?

Vous avez pris soin d’avoir bien implanter ces deux petits arbustes dans un endroit peu ensoleillé car ils résistent mal à la chaleur (à l’ombre d’un mur l’après-midi).

Vous les avez bien entretenus tout au long de l’année, vous allez avoir une excellente récolte de ces deux petits fruits (Ribes pour les botanistes). Attention: pour conserver les valeurs nutritives de ces deux fruits très fragiles (comme la framboise), il est recommandé de les consommer dans la journée.

Comment obtenir une bonne récolte de groseilles et de cassis ?

Une des bonnes conditions, indépendante de nous, est un hiver bien marqué, des températures inférieures à 2° pendant 2 ou 3 mois.

Ces deux arbustes apprécient les apports réguliers en compost, en fumure, en cendres de bois, en fruits pourris (notamment les cerises pourries ou remplies de vers, écrasées, répandues au sol vont rapidement « rendre » au sol leurs oligoéléments, surtout pour le cassissier. Pour cela, il suffit de laisser languir la plante quelques jours et d’arroser l’épandage pour que les radicelles absorbent facilement le précieux élixir…

Le pire ennemi de ces deux arbustes à enracinement superficiel est la sécheresse.

  • Un paillage est donc nécessaire avant et surtout après la récolte afin de maintenir l’humidité du sol. Si vos groseilliers souffrent de stress hydrique (manque d’eau pendant une certaine période de l’été), vous n’obtiendrez que de petits fruits.
  • C’est surtout un bon BRF qui sera utile (peuplier, cerisier, chêne. Évitez le BRF et le paillage de résineux qui sont trop acides et qui ralentissent la croissance des arbustes et sont défavorables à la bonne fructification des groseilliers.

Deux autres ennemis de ces deux plantes: la maladie et les parasites. Ne vous faites pas de souci… la panoplie d’armes d’attaques et de défenses est importante.

  • Le purin d’ortie arrive le premier, il va favoriser leur  capacité d’autodéfense face aux attaques des parasites.
  • Le purin de prêle aide à combattre les maladies cryptogamiques, heureusement absentes cette année de sécheresse.
  • Le purin de souci va décupler leur vigueur et renforcer la fructification des groseilliers. Bonjour le forêt vierge!
  • Une bonne infusion de feuilles de menthe pulvérisée (le soir) pure va « soigner » les pucerons et leur faire passer une bonne nuit! (si le travail n’a pas été effectué par vos coccinelles attirées par les tendres chénopodes ou vos soucis laissés en appâts)
  • Un extrait fermenté de rumex, servi pur en arrosage au sol près des souches combattra l’oïdium qui se développe les années où l’humidité est importante > 80%).
    • Attention toutefois à la « forêt vierge » qui favorise l’oïdium; une taille en vert sera nécessaire après la récolte.
    • Rabattez alors les tiges aux deux tiers de leur longueur (coupez toujours au-dessus d’un bourgeon orienté vers l’extérieur (pour ouvrir vos arbrisseaux)  afin de stimuler la croissance de la plante, d’éviter son épuisement et l’apparition de l’oïdium.

Quelles sont les bonnes associations ?

  • « Laissez venir à moi les Alliacées » ( ail, oignon, poireau) se dit le groseillier. Leur odeur éloignera les phalènes et autres insectes piqueurs.
  • Le groseillier et le cassissier s’accommodent de la présence de tous les végétaux sauf des résineux et supportent difficilement l’étreinte des plantes grimpantes qui ont tendance à les enlacer. Les tomates en pots placés provisoirement à côté de ces deux plantes éloignent les nuisibles.

Comment bouturer ces petits fruitiers ?

C’est pendant la période de froid que s’opère le bouturage des petits fruitiers, lorsqu’ils sont dépourvus de leur feuillage et en fort ralentissement végétatif. C’est un geste très simple:

  1. Prélevez des rameaux choisis parmi les plus vigoureux chez les groseilliers et les cassissiers (des cannes pourvus de quelques racines chez les framboisiers). Faites des boutures de 20 centimètres.
  2. Piquez-les en place ou en pépinières , dans de la terre sableuse, en laissant seulement 2 yeux dépasser du sol.
  3. En cas rare de sécheresse hivernale, arrosez les plants.
  4. En cas de grand froid, protégez vos boutures avec des feuilles mortes ou de la paille.
  5. La reprise se fera au printemps. Les boutures seront suffisamment racinées pour être transplantées.

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