La prune est le plus répandu des fruits à noyau, appelés drupes.

Prunes

On cultive des  espèces  variées  de pruniers dans toutes les régions tempérées du globe. La plus répandue (Prunus domestica), originaire du Caucase, est cultivée depuis 2000 ans.

Quels sont les atouts santé de la prune ?

  • Elle est riche en antioxydants. Elle contient différents composés phénoliques, principalement des flavonoïdes et des acides phénoliques qui diffèrent selon la variété. [L’activité antioxydante des prunes foncées serait plutôt associée aux flavonoïdes. Les acides phénoliques de la prune jaune contribuent davantage à leur activité antioxydante.
  • Elle est une source de nombreux minéraux: cuivre, fer, magnésium, manganèse, potassium.
  • Elle possède des vitamines  du groupe B:  B2, B3, B6 ainsi que les vitamines C  et K.Prunes
  • Elle est peu énergétique (environ 52 kilocalories pour 100 grammes).
  • Elle fait baisser le taux de « mauvais » cholestérol (LDL).
  • Grâce à sa richesse en fibres, elle favorise le transit intestinal . L’effet laxatif des prunes n’est plus à prouver !

Prunes Reine Claude

Quelle variété de prunes peut-on consommer ?

On recense plus de 2 000 variétés, rouges, bleues, jaunes, vertes… En France, deux familles de fruits sont cultivées :

  1. les européennes,
  2. les américano-japonaises, que l’on trouve principalement dans le sud du pays.

Voici une sélection de 9 variétés de prunes par ordre de maturité, prunes « à couteaux » et prunes à confiture.

La maturité peut varier suivant les régions et les années !

[La pruine est une pellicule naturelle, d’aspect cireux et poudreux qui recouvre la surface du fruit. Elle permet au fruit de se protéger de la chaleur et des agressions extérieures].

  • Reine-Claude hâtive (fin juillet)
    1. Le fruit est assez gros, vert brunâtre, piqueté de rose.
    2. L’arbre est assez vigoureux, fertile. La floraison est tardive. Il prospère dans toutes régions.
  • Monsieur hâtif (fin juillet-août)
    1. Assez gros de forme ronde, rouge violacé, pruiné de bleu (de qualité supérieure en montagne).
    2. L’arbre est très vigoureux et de fertilité régulière. Il prospère dans toutes régions.
  • Reine-Claude d’Oullins (début août)Reine-Claude d'Oullins
    1. Le fruit est gros, sphérique, jaune canari, légèrement teinté de rose et pruiné de blanc. Sa qualité est moyenne.
    2. L’arbre est très vigoureux et fertile. Il sert de pollinisateur pour les variétés auto-stériles.
  • Reine-Claude d’Althan (début août)
    1. Gros fruit rouge violacé à maturité, de forme arrondie, légèrement aplatie, très pruiné.
    2. L’arbre est vigoureux. Sa mise à fruit est rapide et sa productivité est très bonne. Il doit être pollinisé par Reine-Claude d’Oullins et Mirabelle de Nancy.
  • Reine-Claude dorée (mi-août)
    1. Le fruit est assez gros, arrondi, vert doré, teinté de rose. Il aime le soleil. Ce fruit est excellent, gorgé de bons sucres.
    2. L’arbre est vigoureux et productif. Auto-stérile, il doit être pollinisé par Reine-Claude d’Oullins.
  • Mirabelle de Nancy (fin août-septembre)Mirabelles
    1. Le fruit assez petit, jaune d’or est coloré de rose à l’insolation.
    2. L’arbre est assez fertile et très productif. Il faut veiller à bien dégager le centre de la couronne. [voir plus bas: la taille des pruniers]
  • Reine-Claude Violette (début septembre)
    1. Le fruit est moyen, violet foncé, granité ou marbré de fauve. Pruine bleutée.
    2. L’arbre est assez vigoureux. Il réclame la présence de variétés pollinisatrices.
  • Quetsche d’Alsace (début septembre)Quetsche d'Alsace
    1. Le fruit est moyen, ovoïde, pourpre, violacé foncé, pruiné de bleu.
    2. L’arbre est vigoureux et productif. Il est auto-stérile. Il préfère les sols légers et substantiels.
  • Reine-Claude de Chambourcy (fin septembre)
    1. Le fruit est assez gros, sphérique, vert jaunâtre, pruiné de bleu.
    2. L’arbre est vigoureux et moyennement productif. Il est auto-stérile. Il préfère les situations abritées.

Peut-on semer des noyaux de prunes ?

  • Oui à condition de choisir les bons. Essayez avec ‘Reine Claude dorée’, la ‘Mirabelle de Metz’, la « Prune d’Ente »(pruneau d’Agen), la ‘Sainte-Catherine’ ou les quetsches. Procédez dès la récolte des prunes. La germination aura lieu au printemps prochain.
  • La plupart des autres ne se multiplient de manière fidèle que par greffage.

Comment cultiver mes pruniers ?

Autour des jardins potagers, on trouve, en autre, la mirabelle, la reine-claude, la damas pourpre et la damas jaune.

  • Le prunier est parmi les moins exigeants de nos arbres fruitiers et il prospère partout en France.
  • Le prunier ne craint guère les gelées printanières, malgré sa floraison hâtive. Cette dernière est si abondante qu’elle est rarement entièrement compromise de ce fait. Par contre, il redoute les pluies froides qui provoquent la « coulure » des fleurs.
  • Peu exigeant, quant à la nature du sol, il aime se trouver en plein vent, en haute tige plutôt qu’en espalier.
  • On peut cultiver 2 ou 3 variétés différentes afin de favoriser une bonne pollinisation.

Comment planter mon prunier ?

  • Plantez votre arbre dans une terre bien drainée et de préférence dans un endroit protégé des vents du nord et de l’ouest. >> se référer à « Planter un arbre » pour de plus amples informations.
  • Plantez le jeune arbre dans un trou profond et large que vous aurez rempli d’un bon compost décomposé . Formez une cuvette qui pourra recueillir l’eau de pluie, arrosez à fond et paillez. Espacez les arbres de 3 mètres à 5 mètres dans le rang et de 6 mètres entre les rangs.
  • Comme son système radiculaire très superficiel est exposé à la sécheresse, tenez le sol nu autour du pied de l’arbre sur au moins 2 mètres de diamètre, afin d’éviter la concurrence de l’herbe vis-à-vis de l’eau. Pour le protéger, offrez-lui un paillage neutre qui , en outre servira à amortir la chute des fruits.

Comment tailler mon prunier ?

  • Après un début de formation en gobelet, laissez la ramure se développer à sa guise.
  • La taille, qui s’effectue après la floraison à compter de la seconde année, doit être douce. On taille surtout
    • pour éviter que l’arbre ne pousse trop en hauteur.
    • pour dégager le centre de la couronne afin de favoriser l’ensoleillement.
  •  L’arbre commence à produire au bout de 3 ans.

Comme la majorité des espèces à noyaux, le prunier craint les tailles importantes qui sont génératrices de gommes et qui à moyen terme épuisent l’arbre, les racines devant toujours travailler pour produire de nouvelles tiges. Cependant certaines branches mal placées ou malades doivent être enlevées. Procédez à cette taille après la récolte, en période de descente de sève (septembre-octobre), de façon à cicatriser les plaies.

Pourquoi mon prunier ne donne-t-il pas de prunes ?

Certains pruniers ne fructifient pas bien que la végétation soit apparemment satisfaisante. A cela 2 causes principales:

  1. Certaines variétés sont autostériles (parmi les Reine-Claude notamment), et leurs fleurs ne peuvent ne peuvent être fécondées si d‘autres variétés pollinisatrices n’existent pas de leur proche voisinage.
  2. Le défaut de production de fruits peut être dû à un sol trop riche en azote qui incite l’arbre à pousser « à bois » plutôt qu’à faire des fruits.  Pour établir un équilibre plus favorable, il faut d’abord observer les « mauvaises herbes » qui ont tendance à pousser sous son ramage. Le chénopode vous confirmera l’excès d’azote dans le sol. Apportez alors une fumure riche en acide phosphorique et potasse: le remède naturel miracle est la consoude. Vous pouvez répandre des feuilles sous l’arbre ou lui administrer un remède de cheval : le purin de consoude !
    • Un remède encore plus radical: le cernage: pour calmer ses ardeurs végétatives, sectionnez 1 ou 2 grosses racines sans chevelu, que vous mettrez à jour en creusant une petite tranchée en arc de cercle à 1 ou 2 mètres du tronc.

En savoir davantage sur le prunier (en vrac !)

  • Le prunier européen pourrait résulter d’un croisement spontané entre 2 pruniers sauvages (Prunus cerasifera et Prunus spinosa), il y a plusieurs milliers d’années dans une région proche de la mer Caspienne. De là, le prunier européen se serait disséminé dans tout le Moyen-Orient ainsi qu’en Europe, probablement durant les invasions du IIe millénaire avant notre ère.
  • On considère parfois le prunier de Damas comme une espèce en soi. Les botanistes, quant à eux, le classent comme une sous-espèce du prunier européen (Prunus domestica variété insititia), qui aurait été sélectionnée par les Arabes.
  • Le prunier japonais (Prunus salicina), est originaire… de la Chine.
  • La prune était connue des Égyptiens, qui l’ajoutaient aux provisions destinées à nourrir les morts dans leur voyage vers l’au-delà.
  • Ce fruit était  apprécié des Étrusques et des Romains, qui en cultivaient un certain nombre de variétés, dont la Damas.
  • Cette dernière fut apportée en Syrie par les Croisés.
  • La fameuse« reine Claude » fut appelée ainsi en l’honneur de Claude, première épouse du roi de France François I (1494-1547).
  • Parmi les variétés de prunes bleues , on trouve la Monsieur, appelée ainsi parce qu’elle était très estimée par Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, et le Président.
  • Le prunier est l’un des arbres les plus intéressants à planter lorsqu’on veut attirer chez soi un peu de la vie sauvage. Les abeilles, les papillons mais aussi les guêpes y trouvent là un gîte et une nourriture abondante gorgée de sucre.
  • Le prunier fait partie des arbres qui à l’avenir seront fort utiles au jardin, dans les régions où se font déjà sentir les effets du réchauffement climatique (été caniculaire) pour abriter les cultures fragiles comme celle de la salade.

>> consulter  l’article sur l‘agroforestie.

Et vous, consommez-vous des prunes. Si oui, lesquelles ? Votre commentaire sera publié sur le blog.

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