L’agroforesterie ou culture sous arbres

Dans les régions de France (et d’ailleurs !) où les étés sont de plus en plus caniculaires, les cultures maraîchères biologiques en « agroforesterie » se pratiquent sous le couvert des arbres.

Culture sous arbres

Les avantages de la culture sous les arbres.

  1. Augmenter le rendement des cultures, les arbres n’étant pas des concurrents mais des alliés (notamment en servant de brise-vent)
  2. Garantir la qualité et quantité de l’eau, avec la notion de plantes servant d‘ascenseur hydraulique.
  3. Restaurer la fertilité du sol, en recyclant la matière organique.
  4. Améliorer les niveaux de biodiversité et reconstituer une trame écologique.
  5. Stocker du carbone pour lutter contre le changement climatique.Agroforesterie

Au jardin, la culture sous les arbres

  1. Planter un arbre comme un prunier, un pommier ou encore un plaqueminier (arbre qui produit des kakis).Culture sous arbres
  2. Les arbres vont puiser la nourriture et l’eau en profondeur.
  3. Planter sous cet arbre des fraisiers et/ou, en cultures intercalaires, faire les premiers semis de mâche, repiquer les poireaux…

Un autre avantage non négligeable pour les plantes de votre jardin

Certains champignons échangent leurs ressources avec les plantes

La nature est beaucoup plus intelligente que ce qu’on veut bien admettre. Pour preuve certaines variétés de chênes et la truffe.

  • Il existe une variété particulière de champignons qui joue un grand rôle dans notre écosystème. Il s’agit des champignons mycorhiziens arbusculaires ou mycorhizes arbusculaires (CMA).
  • Ces champignons colonisent de nombreuses plantes dans le monde entier et entretiennent avec elles, des relations d’interdépendance.

Comment se déroulent ces échanges plantes-champignons ?

  • Il se trouve que les champignons et les plantes communiquent entre eux via leurs racines. En effet,  les champignons mycorhiziens arbusculaires colonisent une grande partie des plantes terrestres sur lesquelles ils étendent leurs réseaux élaborés de fins filaments blancs. C’est via ces filaments blancs des champignons et les racines des plantes que se font les échanges.
  • La nature des choses échangées n’est autre que  le phosphore et le carbone. Les champignons mycorhiziens arbusculaires endossent le rôle de transporteurs de ressources à travers les sols du monde entier. Pour ce faire, ils délivrent du phosphore et d’autres éléments nutritifs aux plantes qui en ont besoin ou qui en sont rarement pourvues et en échange, ces dernières donnent une quantité de carbone variable aux champignons.
  • Plus les champignons transportent des éléments nutritifs auprès des plantes nécessiteuses et plus le taux de carbone qu’ils retirent d’elles est conséquent. Ce mécanisme de la nature nous est familier dans nos propres relations commerciales !

Les chercheurs ont utilisé des points quantiques, qui sont des particules luminescentes de différentes couleurs, pour observer le transport du phosphore des champignons aux plantes. Dans une zone, les plantes avaient grandement besoin de ce minéral tandis que dans l’autre zone, le besoin en phosphore des plantes n’était pas si marqué.

  • Ces types de champignons savent s’adapter à leur environnement. Il en a résulté que les champignons distribuaient inégalement leur phosphore aux plantes. Du côté des plantes dans le besoin, les champignons pouvaient délivrer de 70 à 90 % de phosphore tandis que sur la zone où ce besoin était minime, la quantité de phosphore amenée par les champignons n’était que les 30 ou les 10 %.
  • Ces champignons de vrais gestionnaires de ressources. Ils participent à la symbiose de l’environnement du fait qu’ils sont la capacité d’acheminer des ressources en fonction des conditions et besoins environnementaux. Ces champignons intelligents dépourvus de système nerveux leur permettant d’avoir ces connaissances en gestion. Alors d’où leur vient cette capacité à gérer aussi bien les ressources et les soins des plantes ?

Concrètement comment utiliser ce phénomène dans mon jardin ?

Certains végétaux n’entrent pas en symbiose avec les mycorhizes, ce sont les plantes de la famille

  • des Brassicacées ou Crucifères:choux, navets, radis
  • des Chénopodiacées: épinard, betterave
  • des Polygonacées: oseille, rhubarbe

Par contre on peut apporter des mycorhizes aux végétaux :

  • dans les milieux dégradés : jardins ayant un sol pauvre,
  • dans le cadre d’une culture en pot ou en bac (le terreau, généralement stérilisé, ne contient pas de champignons),
  • dans le cas de plantations ou de repiquages au jardin, surtout si ceux-ci se font dans du terreau,
  • Les plantes présentent des aspects de malnutrition, comme la décoloration des feuilles, des phénomènes de chlorose, plusieurs facteurs peuvent en être la cause comme une réelle pauvreté du sol en certains éléments ou la présence de maladies, voire une faible activité mycorhizienne.
  • Avant d’ensemencer son sol en champignons mycorhiziens, il faut tout d’abord procéder à une analyse de terre qui déterminera les carences ou les excès en éléments minéraux.
    • En cas de carence, le jardinier pourra alors effectuer un apport rectificatif en éléments manquants. L’idéal serait aussi de quantifier la présence de mycorhizes sur les racines !
    • Dans l’avenir, l’analyse des mycorhizes sera aussi courante qu’une analyse de sol ! En effet l’intérêt porté à la microbiologie des sols est entrain de devenir une révolution dans toute l’agriculture !

Précieuse fougère

La fougère mâle, lorsqu’elle est pulvérisée en hiver sous forme d’un purin non dilué, possède un pouvoir très efficace (et 100% naturel) contre les cochenilles et les insectes lagnifères. Poursuivez donc la cueillette des fougères pour vos paillage; les pousses nouvelles de « ce second printemps » vont donneront un purin bien meilleur.

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