Cette plante de la famille des Polygonacées, facile à cultiver se plaît dans une terre profonde, riche en azote. Elle était consommée dans l’Antiquité par les Grecs et les Romains. Les Anciens l’appréciaient surtout pour ses vertus médicinales (prises en tisane, les feuilles purifient l’organisme en favorisant l’élimination des toxines, tandis qu’en cataplasme, elles calment les inflammations de la peau). Il faut attendre le Moyen-Âge pour la voir entrer dans les cuisines.; elle fut appréciée tout au cours  du Moyen-Âge.

Oseille commune

Où peut-on semer son oseille ?

Cette plante s’accommode d’un coin humide, à l’ombre. Dans un  jardin en carrés, elle occupera un coin difficile, ce sera un « joker » car elle s’entend avec toutes les plantes.

Quand peut-on semer et récolter son oseille, le « fer de lance » de votre potager ?

  • Le semis peut s’échelonner de mars à juillet, de préférence en lune ascendante et décroissante.
  • Trois mois après, on peut récolter les feuilles en les coupant au couteau au-dessus du collet. Coupez les tiges florales pour ne pas épuiser la plante.
  • La production peut se prolonger jusqu’à l’hiver. Il est préférable de récolter cette plante commune  très répandue dans les zones tempérées de l’hémisphère Nord.

Peut-on diviser les plants d’oseille ?

En avril, de préférence jour feuille, lune descendante, divisez l’oseille pour les cultures installées depuis l’an dernier. Sortez-les à l’aide d’une fourche-bêche et éclatez-les en  touffes de quelques plants racinés à l’aide d’un sécateur. Replantez directement en place. Commencez à prélever les feuilles dans 2 mois, lorsque l’oseille est bien enracinée.

Quels sont ses ennemis?

Ce sont surtout les limaces qui apprécient ses feuilles. Utilisez la cendre de bois et placez des planches qui seront des refuges pour ces bêtes si naïves.

Quelles sont les associations favorables ?

L’oseille s’accommode de la présence de tous les végétaux du potager mais apprécie surtout la proximité des plantes aromatiques comme la coriandre, le persil, le romarin, le thym ou encore la laurier-sauce et même la lavande qui restent en place plusieurs années car cette dame n’aime pas qu’on «lui tripote … les racines.» Elle atteint son plein rendement au bout de la deuxième année et reste en place environ 5 ans. Puis elle laissera la place à un membre de la famille des Papilionacées comme le pois ou le haricot ou encore à des fraisiers.

Quelles sont les associations défavorables ?

Evitez-lui la présence de la rhubarbe, du cardon, de la poirée et des autres légumes à fort développement foliaire qui « pompent » énormément les ressources du sol.

Quelles sont les apports nécessaires pour cette plante?

Cette grande gourmande a besoin de fumure (granulés à base de fumier de vache et de cheval par exemple) et de compost que l’on enfouit par binage. Cette année, commencez les paillages dès juin avec des tontes de gazon ou des déchets broyés de cerisier. L’oseille ne craint pas l’échauffement dû à la fermentation. Pour limiter cette dernière, vous pouvez arroser avec du purin d’ortie, riche en azote, ou/et du purin de pissenlit.

Quelles sont les vertus de cette plante ?

L’oseille est riche en

  • vitamines : A, B, C
  • en minéraux : calcium, cuivre, fer, magnésium, phosphore, potassium, sodium, soufre, zinc

Quelques propriétés

  • dépurative et diurétique
  • nutritive et laxative
  • apéritive et antiscorbutique

Autre curiosité

  • aussitôt après avoir été piqué par des orties (si vous craignez), frictionner l’endroit douloureux avec des feuilles d’oseille ce qui arrête les démangeaisons et l’apparition de boutons. [ Vous obtenez le même effet avec des feuilles de plantain.]
  • Elle est néanmoins déconseillée aux personnes souffrant de rhumatismes, d’hémorroïdes et de problèmes rénaux à cause de sa forte teneur en acide oxalique

Alors osez l’oseille!

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